Ecole Saint-Vincent

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Historique

mardi 9 juin 2020, par Hélène Clanet, directrice de l'école Saint-Vincent

Avant le XVII siècle, le site a été l’objet d’une implantation d’une ferme ou d’une tuilerie.

Des traces des constructions les plus anciennes sont encore bien visibles. Principalement le mur intérieur du bâtiment servant actuellement de secrétariat et salle d’accueil (mur de 55 cm d’épaisseur avec portes voutées : entrée de bâtiment et d’étable ou grange) ou encore un mur de soixante-dix centimètres d’épaisseur présent sous l’actuelle salle de musique…

Au début du XVIII, la maison principale a appartenu à Madame Denis, nièce de Voltaire. Le terrain appartenait à Mme Denis et les bâtiments à Voltaire. A partir de 1755 ce bâtiment est occupé par le Chevalier H. de Rieu, grand ami de Voltaire. La maison est composée d’une cuisine, poêle, deux petits cabinets, deux chambres au-dessus et un grenier, la maison voisine est constituée d’une boutique, une chambre derrière ladite boutique et un grenier. Plus tard ces maisons seront reliées entre elles pour former un seul corps de bâtiments. Voltaire y fera effectuer à ses frais des travaux d’embellissement : la façade rythmée par des pilastres de pierre est ornée d’un fronton triangulaire. Pour rompre l’élévation, une porte-fenêtre au premier étage ouvre sur un balcon décoré de belle ferronnerie. C’est la façade que nous connaissons aujourd’hui (20 rue de Gex) amputé du fronton. Le décor intérieur était aussi très raffiné.

Vers 1870, les bâtiments sont occupés par Monseigneur Gaspard Mermillond, évêque de Genève et exilé à Ferney. La propriété se composait alors d’une maison de maître, maison d’habitation, logement de fermier, grange, écuries, jardin et dépendances. Il fait placer ses armoiries au fronton puis agrandir en bâtissant la Chapelle au décor Saint-Sulpicien qu’il bénit le 28 octobre 1875. Les vitraux seront retirés dans les années soixante-dix. Elle sert actuellement de salle de musique.

En 1885, l’évêque loua les lieux à la congrégation des Sœurs de Saint-Vincent de Paul.

En 1889, les religieuses acquirent ces bâtiments, ainsi qu’en 1893 une maison, l’ancienne demeure des horlogers Lépine (actuelle 16 rue de Gex). Elles fondent un orphelinat et petit à petit agrandissent les locaux : Extension au nord du bâtiment principal sur les trois étages, d’abord ce qui est l’actuelle salle de motricité, au-dessus la classes de C.P. avec la salle adjacente et le grenier qui servait alors de dortoir pour les pensionnaires. Puis, avant la première guerre mondiale, un second agrandissement dans le même axe qui correspond à l’actuelle classe des C.E.2, au-dessus la classe du second C.P. et un grenier.

Dès le début du XX siècle, elles mettent en place un dispensaire, gèrent l’orphelinat et organisent parallèlement une école ménagère pour les jeunes filles de la région.

En 1952, les Sœurs feront réaliser la construction de l’aile nord pour développer l’école ménagère. Soit trois étages, tels qu’ils sont encore aujourd’hui.

En 1968, une nouvelle évolution : les deux écoles privées catholiques de Ferney-Voltaire sont regroupées sur le site. L’école des garçons qui était implantée à la maison Saint-Pierre est fondue avec celle des filles tenue par les sœurs. Cette nouvelle école sera dirigée par un laïc, Monsieur Jacques David, et passe sous la tutelle de l’enseignement catholique. Pour accueillir ce surplus d’élèves, il est réalisé une construction au sud constituée d’un préau surmonté de deux classes. Ce bâtiment sera détruit en 2000. L’orphelinat sera entièrement transféré dans les locaux des Marmousets. Les sœurs de Saint-Vincent de Paul quitteront l’école et seront remplacées par une communauté de sœurs franciscaines.

En 2000, un chantier de plusieurs mois verra la construction de six nouvelles classes, d’une cantine et d’un préau. L’école ne cessera d’augmenter en effectif, jusqu’à atteindre onze classes, en septembre 2010. C’est en mai, de la même année, que les trois dernières religieuses quitteront les bâtiments.

Riche de ce passé, notre école est résolument tournée vers l’avenir. Elle s’inscrit dans le multi-culturisme de la population actuelle du pays de Gex ; dans les dernières année de nouveaux aménagements ont permis de mieux correspondre aux exigences actuelles de fonctionnement d’un établissement scolaire.